La nuit des trépassées, Jean Murelli. Editions Fleuve Noir, série Angoisse N° 139, 1967.
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La nuit des trépassées, Jean Murelli. Editions Fleuve Noir, série Angoisse N° 139, 1967.
Vous connaissez la Collection Angoisse (sans s) du Fleuve Noir ? Elle a débuté en 1954. C’était la 1ère collection du genre fantastique à voir le jour…Avec ses 261 titres cette collection mythique figure en bonne place chez les collectionneurs frapadingues. (J’en connais au moins un, là-bas à gauche, qui est prêt à carrément égorger pour avoir les 2-3 titres qui lui manque) dont les 1ère de couvertures sont toutes dessinées par Michel Gourdon
De l’auteur, Jean Murelli, on ne sait pas quand chose. Sinon qu’il signe 12 titres dans la Collection Angoisse, un dans la collection Spécial Police et qu’Il s’agirait d’une certaine Madame Grégoire Leclos..voire d’un dénommé..mais là, c’est top secret-défense !
Une petite parenthèse pour signaler la dédicace de « Des yeux pour pleurer » de Frédéric Dard qui s’intitule ainsi : A Grégoire Leclos, affectueusement….
Ce n'est pas très fréquent de voir un magnifique robot à l'ancienne s'afficher fièrement sur un Angoisse et encore moins avec une poupée french-cancan dans les bras. Du grand Gourdon la période dite du 'crâne' restant à ce niveau-là assez exceptionnelle.
La Nuit des Trépassées n'est pas à consommer uniquement pour sa sublime couverture. C'est un Angoisse assez atypique, absurde, abstrait. Malgré quelques travers , on peut presque parler d'un Angoisse électronique.
"A quelques pas derrière lui, dans le hall, il y avait... une chose... un... une mécanique... une sorte d'être... Un robot, pour tout dire. Deux caissons d'acier simulant le corps et la tête. Des tubes articulés pour les jambes et les bras… Le robot classique, oui, illustré bien des fois dans des revues de vulgarisation scientifique, et qui n'aurait pas épaté un gosse de dix ans. Mais celui-là regardait!"
L'ensemble est très bateau - limite radiocommandé. L'histoire d'un jeune musicien de varié amoureux d'une pin-up enlevé par un savant-fou et son robot tueur. Mais l’auteur prend le risque de remplacer les superstitions campagnardes qui alimentent l'habituelle imagerie de la collection par une horreur froidement moderniste, faite d'automates en attaché-case et d'interminables bureaux déshumanisés rappelant le Playtime de Jacques Tati.
Le roman revêt alors un aspect très pop sixties, pas bien sérieux mais indéniablement charmant, s'épanouissant dans un long climax quasi-psychédélique (pour un Angoisse, s'entend...) où notre jeune musicien prend la pleine mesure de la mécanique de mort à laquelle il s'oppose.
On regrettera tout de même l'ajout des personnages du peintre et de ses amis brocanteurs, qui sous prétexte d'en être le fil rouge, parasitent l'intrigue jusqu'à un twist final assez inutile. Mais ça reste largement au dessus de la production
Angoisse, toute époque confondue. L'écriture est agréable et sans être un grand livre, LA NUIT DES TRÉPASSÉS fait passer un bon petit moment de détente.
Et puis cette couverture...
De l’auteur, Jean Murelli, on ne sait pas quand chose. Sinon qu’il signe 12 titres dans la Collection Angoisse, un dans la collection Spécial Police et qu’Il s’agirait d’une certaine Madame Grégoire Leclos..voire d’un dénommé..mais là, c’est top secret-défense !
Une petite parenthèse pour signaler la dédicace de « Des yeux pour pleurer » de Frédéric Dard qui s’intitule ainsi : A Grégoire Leclos, affectueusement….
Ce n'est pas très fréquent de voir un magnifique robot à l'ancienne s'afficher fièrement sur un Angoisse et encore moins avec une poupée french-cancan dans les bras. Du grand Gourdon la période dite du 'crâne' restant à ce niveau-là assez exceptionnelle.
La Nuit des Trépassées n'est pas à consommer uniquement pour sa sublime couverture. C'est un Angoisse assez atypique, absurde, abstrait. Malgré quelques travers , on peut presque parler d'un Angoisse électronique.
"A quelques pas derrière lui, dans le hall, il y avait... une chose... un... une mécanique... une sorte d'être... Un robot, pour tout dire. Deux caissons d'acier simulant le corps et la tête. Des tubes articulés pour les jambes et les bras… Le robot classique, oui, illustré bien des fois dans des revues de vulgarisation scientifique, et qui n'aurait pas épaté un gosse de dix ans. Mais celui-là regardait!"
L'ensemble est très bateau - limite radiocommandé. L'histoire d'un jeune musicien de varié amoureux d'une pin-up enlevé par un savant-fou et son robot tueur. Mais l’auteur prend le risque de remplacer les superstitions campagnardes qui alimentent l'habituelle imagerie de la collection par une horreur froidement moderniste, faite d'automates en attaché-case et d'interminables bureaux déshumanisés rappelant le Playtime de Jacques Tati.
Le roman revêt alors un aspect très pop sixties, pas bien sérieux mais indéniablement charmant, s'épanouissant dans un long climax quasi-psychédélique (pour un Angoisse, s'entend...) où notre jeune musicien prend la pleine mesure de la mécanique de mort à laquelle il s'oppose.
On regrettera tout de même l'ajout des personnages du peintre et de ses amis brocanteurs, qui sous prétexte d'en être le fil rouge, parasitent l'intrigue jusqu'à un twist final assez inutile. Mais ça reste largement au dessus de la production
Angoisse, toute époque confondue. L'écriture est agréable et sans être un grand livre, LA NUIT DES TRÉPASSÉS fait passer un bon petit moment de détente.
Et puis cette couverture...
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