Le café du Pont, Pierre Perret

Pierre Perret j’aime bien. Même beaucoup. Ses livres et chanson. Je viens de terminer « Le café du Pont »
J’ai adoré ce bouquin !

Sa naissance à Castelsarrasin en 1934, le café du Pont tenu par ses parents au bord du canal à deux pas de la Garonne, les mariniers et les ouvriers qui passent, l'amour pour sa grand-mère, les parties de pêche et de chasse où il trottait derrière les bottes de son père, la cueillette des champignons, le bonheur de la cuisine maternelle, la guerre et l'Occupation, le courage des uns, la lâcheté des autres, la confiance et la tendresse de parents qui l'encouragent dans sa vocation, l'apprentissage du solfège et du saxophone, son premier orchestre avant l'entrée au conservatoire de Toulouse... Pierre Perret confie tout ce qui a fait de lui l'auteur et le chanteur populaire que l'on connaît.
Gourmand, amoureux de la vie et des mots, tendre et drôle, généreux et attentif aux autres : à travers ce voyage aux parfums d'enfance, l'ami Pierrot, adoré du public francophone, nous offre son livre le plus personnel.

Alors le Pierrot nous en raconte d’une écriture magnifique des délicieuses historiettes, des vertes et des pas mûres :

On apprend par exemple que sa mère fut une des première femme du Pays a obtenir son permis de conduire. Elle dut s’y reprendre à deux fois, à cause , expliqua-t-elle, du petit centimètre de recul de cette « bourrique de voiture » lors du démarrage en côte…

Cette même femme, qui à l’âge de 12 ans déjà, travaillait dans une scierie comme cloueuse de caisse et devint même la reine au championnat des cloueuses, étant la seule capable d’enfoncer en trois coups de marteau un clou de 10cm jusqu’à la tête !!!

En parlant des ventouses (médicales ) ce grand poète nous avoue « …au seuil de chaque hiver je les attendais comme on attend la première rose au printemps »

Le magnifique cadeau qu’il trouva dans ses sabot le Noël 1943 ! UNE orange ! Qu’il partagea avec des potes de son quartier qui, eux, avaient reçu dans leurs sabots : une carotte et un oignon pour chacun !!!!

Bien sûr Il nous raconte les turpitudes, joies et aventures du café du Pont. La clientèle..Les magouilles pour avoir de la marchandise au temps des restrictions…l’élevage secret de cochons…

Pour terminer, ajoutons que le Pierrot est titulaire d’une médaille de solfège, une première médaille de diction, un accessit de déclamation et un premier prix de saxophone…et que son frangin Jeannot a aussi bien réussi dans la vie, il devint un grand chef, entre autre chez Sardi’s à New York et donna même des cours de cuisine française à la télévision américaine.

Prochain book : y’aura beaucoup de sang !

J'aime bien Pierre Perret, avant Frédéric Dard, avant de lire mon premier San-Antonio, j'ai appris l'argot avec son dico..
Puis certaines de ses chansons sont de véritables chefs d'œuvre, Lili, pour n'en citer qu'une..
C'est aussi un fan de Sana, c'est lui qui joue Pivot dans le sketch ci dessous

Ca l'air très sympa à lire. Et l'aligator nous renvoit souvent à San-Antonio